|
![]() |
|
La tenue de l'École impériale des Arts et Métiers était purement militaire. Cette tenue se compléta, au moins pendant quelques temps, d'une épée dont les élèves étaient très fiers et qui, par la suite, ne put être supprimée sans quelques grincements de dents. |
![]() |
1816 |
La Restauration, qui craignait l'Aigle jusque dans son ombre s'appliqua à abolir, sinon à atténuer, tout ce qui rappelait l'époque impériale. Les couleurs voyantes disparurent. |
1830, la Révolution, les 3 Glorieuses, l'uniforme se met au goût du jour. Les élèves portent le shako d'ordonnance avec cocarde, pompon et drapeaux aux 3 couleurs, fusil et sabre pour les anciens, lance pourles conscrits. Par ordonnance de septembre 1832, rendue sous l'inspiration de M.Thiers, le régime des Écoles devint purement civil et encore une fois l'uniforme fut dépouillé de tout ce qui pouvait lui donner une allure militaire. |
![]() |
![]() |
Au moment où naissait une troisième École à Aix, ce malencontreux uniforme, qui faisait depuis 10 ans le désespoir des élèves fut transformé. Nous avons vu renaître, à l'époque de 1848, l'aspect militaire des élèves qu'on avait voulu doter d'armes de guerre. |
Les 2 costumes qui suivirent, à l'allure militaire, sont à peu près semblables l'un à l'autre. Ce qui les différencie surtout, c'est le shako pour le premier, et le képi souple pour le second. Cette dernière tenue fut portée par les gadz'Arts de 1885 à 1900.
En 1900, le ministre du Commerce et de l'Industrie Alexandre Millerand, en tant que ministre de tutelle des Écoles d'Arts et Métiers, entreprit la réforme du régime de nos Écoles. Il introduidit celle de l'uniforme qui devait prendre un aspect essentiellement civil et universitaire. |
![]() |
![]() |
Lorsque les démobilisés de 1918 parurent à l'École, il ne put évidemment être question de leur faire endosser cette tenue de collégien. Suivant les dispositions des directeurs, la tenue réglementaire fut portée plus ou moins ou disparut complètement. |
![]() |
|
La Société des Anciens élèves, envisageant les choses d'un point de vue différent, crut devoir faire part au Ministre des regrets que lui inspirait la suppression de l'uniforme car, dans une même promotion, peuvent se rencontrer des élèves de situation de fortune différente. D'où dans l'habillement, des écarts sensibles et qui ne lui paraissaient pas sans danger pour l'intangibilité de la camaraderie. Le ministre Gaston Vidal promit à la Société des Anciens élèves le rétablissement de l'uniforme.
Nous étions alors en 1922 . . . Ce n'est qu"en 1935 que le port de l'uniforme redevint obligatoire, mais pour la ville seulement. |
![]() |
![]() |
N'oublions pas la gracieuse silhouette de la gadzarette dont l'uniforme a été dessiné par un de nos Anciens, le grand couturier Jacques Esterel ( Cl 35 ) en 1964, date qui marque l'admission des jeunes filles dans nos Écoles. |